L’histoire de nos villages: Riex
Claude Cantini | Comme souvent ailleurs des restes romains sont connus.
Vers 1150, la localité est une possession des chanoines de Besançon ; elle sera vendue à l’évêque de Lausanne en 1246. Trois ans plus tard, ce dernier pouvait compter sur place quinze tenanciers. Autres seigneurs ayant des droits sur Riex : les Jolens (mais relevant de l’Evêché) et la Ville de Lausanne.
Une bourgeoisie, dissoute en 1824, est documentée dès le XVe siècle. L’autonomie communale est acquise par le partage de 1826.
Si le major Davel était bourgeois de Riex, un autre personnage local doit être mentionné : Jean-Abram Noverraz, qui est né aux Granges, une maison vigneronne de 1680, et a fait partie des domestiques qui ont accompagné Napoléon à Saint-Hélène. En septembre 1840, il a aussi participé à l’expédition pour le retour des cendres de l’empereur en France.
La chapelle Saint-Théodule est mentionnée dès 1430. Reste la Tour-de-Gourze.
Au-delà des légendes et autres hypothèses, c’est sa première mention en 1279, lors de la donation au couvent de Hauterive (Fribourg), qui doit être retenue ; sans oublier que l’évêque de Lausanne a son mot à dire dans toutes les paroisses de Lavaux depuis la donation de l’empereur Henri IV en 1079. En 1316, Louis II de Savoie, baron de Vaud, en lutte avec l’évêque, envahit donc ses terres et démantèle la tour. C’est pourquoi, en 1397, probablement dans l’espoir de la faire restaurer par autrui, l’évêque Guillaume III de Menthonay l’inféoda à un Milanais, Jean De Canturio, dont la famille en resta propriétaire jusqu’en 1530, qui est l’année où la tour fut vendue « aux honorables hommes de la Grande Paroisse de Villette ».
Au moment du partage de 1826, la tour resta propriété indivise des six communes de l’ancienne paroisse. Puis, en 1878-1879, des premiers et fort nécessaires travaux de restauration furent entrepris ; ils se poursuivirent jusqu’en 1910 quand la tour devint propriété de l’Etat de Vaud. Classée monument historique en 1900, elle a été vraiment réparée ensuite.
FIN
Ceci était le dernier opus de « l’histoire de nos villages ».
La rédaction tient à remercier Claude Cantini pour ses recherches et sa plume,
l’Association du Vieux Lavaux (AVL) et tout particulièrement Sylvie Demaurex et Jean-Gabriel Linder
pour leur collaboration tout au long de ce récit.