Le Grenet a débordé, ce n’est pas la première fois: est-il responsable ?
Robert George | Le bassin versant, territoire qui y écoule ses eaux superficielles, comprend le haut de Savigny et Forel, ce qui n’est pas inscrit dans son lit à Châtillens, en sortant d’une zone forestière. Ce n’est pas la première fois qu’il sort de son lit, pour une crue cinquantenaire, mais cette fois les pluies n’étaient pas seulement dans le Jorat, la Broye était aussi haute et freinait le débit de son affluent.
Il tombait 150 à 180 cm de pluie dans les années 1960-70, moins d’un mètre à la fin du siècle. Avec les dérèglements climatiques, de nombreuses catastrophes se produisent en Suisse et en Europe. Depuis une vingtaine d’années, peu de berges tranquilles ont été épargnées, quand les zones inondables de débordement ont été affectées à la construction.
C’est le cas des berges du Grenet, où les promoteurs n’ont pas tenu compte de ce risque potentiel pour un nouvel immeuble d’habitation, où les locataires doivent être en sécurité, comme leurs biens.
Les anciens immeubles n’ont pas été atteints, construits hors crue. Ce locatif neuf est bâti en dessous du niveau du tablier du pont aval, après la gare. C’est généralement le niveau maximum que peuvent atteindre les crues. Allez voir à Moudon, où des plaques situent les niveaux maximums atteints par les crues, en aval du premier pont. La vieille ville et l’église n’ont pas été atteintes.
Il me semble évident que les promoteurs et/ou propriétaires, ainsi que les ingénieurs impliqués dans cette construction, sont responsables des dégâts causés à leurs locataires de bonne foi.