«La ville orpheline»
Milka | En préparant cette chronique, j’ai voulu relire ce que je vous avais écrit pour le roman précédent de cette auteure que j’aime beaucoup. Et malheur, je n’avais pas publié de chronique. Je vais essayer de réparer cette erreur dans les plus brefs délais. Je me rends compte aussi que je vous parle souvent d’auteures plus que d’auteurs. Ce n’est pas un choix de ma part, les deux parties ayant chacune leurs qualités et leurs défauts. Donc aucun acte féministe de ma part.
Le livre dont je veux vous parler ne m’a pas forcément séduite tout de suite. Je connaissais Victoria Hislop pour avoir lu deux de ses précédents romans que j’ai beaucoup aimés d’ailleurs. Celui-ci m’attirait moins, bien que fortement recommandé par ma fille. Pour ne pas mourir idiote, je me suis donc lancée. Certaine d’en sortir moins bête qu’avant car la particularité de Victoria Hislop est d’écrire des romans passionnants à partir de pans de l’histoire parfois méconnus ou parfois oubliés.
Cette histoire-là se déroule à Famagouste, sur l’île de Chypre, station balnéaire très prisée avant 1970 et envahie par la Turquie en 1974. Une ligne de barbelés fut érigée pour séparer les chypriotes grecs des chypriotes turcs. La ville est bombardée, 40’000 personnes prennent la fuite devant l’armée en marche.
C’est dans cette folie que se déroule l’histoire du couple Papacosta. Aprhoditi, une très belle femme, vit dans le luxe et paraît bien distante pour les habitants de Famagouste. Très ambitieux, son mari veut développer un tourisme de luxe sur cette île. Parallèlement, nous suivons la vie de deux familles qui se côtoient mais ne se fréquentent pas et que tout oppose, y compris leurs origines. Mais c’est sans compter sur les évènements et sur l’entêtement des deux femmes qui se connaissent et s’apprécient puisque elles travaillent ensemble dans l’hôtel des Papacosta. Elles vont devoir lutter et s’unir pour survivre et supporter leurs lots de malheur et l’oppression de l’envahisseur avec les cruautés que cela entraîne.
Franchement, les premières pages ne sont pas passionnantes mais comme souvent dans les romans de Victoria Hislop, il faut une mise en place. Des personnages, des évènements historiques et du lieu. Comme pour s’assurer que nous allons bien tout comprendre. Comme pour s’assurer que ce passage de l’histoire va être bien assimilé. Un peu comme une maîtresse d’école. Puis enfin lorsque tout est bien acquis, que nous avons les bases, alors le roman se déroule, passionnant, haletant, qui nous laisse chamboulés.
Je ne peux que vous conseiller ce roman et ses précédents qui sont tous très bien, ma préférence allant quand-même pour «une dernière danse».
Voici ces romans déjà parus
L’île des oubliés, le fil des souvenirs, une dernière danse, tous parus en poche.