La branche laitière lance une stratégie basée sur la plus-value et la qualité pour le lait suisse
Comm. | Le marché du lait suisse traverse une période difficile. Les producteurs sont confrontés à des prix très bas, alors que les transformateurs se battent pour ne pas perdre de parts de marché en Suisse et à l’étranger, notamment depuis le renchérissement du franc le 15 janvier dernier. De plus, les détaillants constatent mois après mois que les personnes effectuant leurs achats à l’étranger ramènent de manière accrue des produits laitiers en Suisse.
Les acteurs de l’économie laitière suisse ont souligné que les conditions difficiles sur le marché ne constituent pas leur seul souci.
La politique agricole a aussi fortement pénalisé l‘économie laitière suisse ces dernières années: les producteurs de lait, notamment en zone de plaine, font ainsi partie des grands perdants du nouveau système des paiements directs et la libéralisation des marchés agricoles touche plus l’économie laitière que les autres secteurs bénéficiant encore d’un marché largement protégé.
L’économie laitière suisse possède néanmoins aussi un potentiel: elle n’est pas seulement la principale branche de production de l’agriculture suisse, mais c’est aussi le secteur dans lequel la différence de prix par rapport à l’UE est déjà relativement limitée. La bonne qualité des produits suisses et les marques fortes assurent une plus-value au lait suisse.
La branche est certaine que la production et la transformation réussiront à s’affirmer sur le marché à l’avenir.
Afin d’utiliser le potentiel existant, le comité a décidé de définir une stratégie basée sur la plus-value et la qualité pour le lait suisse et de lancer des démarches concrètes. Ce faisant, les intérêts de toute la branche laitière seront pris en compte.
L’IP Lait entend également s’impliquer de manière accrue dans les dossiers de politique agricole et y défendre les intérêts globaux de l’économie laitière suisse.