Fête interrégionale des patois de 2017
ML | Les comptes, présentés par la caissière Monique Schafroth, vérifiés par la commission ad hoc, accusent un déficit de quelque Fr. 6000.– pour l’exercice 2013, dû principalement à l’organisation de la fête du 60e de l’AVAP. Ils sont adoptés. Toutefois l’attribution de la Fête quadriennale interrégionale à l’AVAP ne saurait être envisagée sans un fonds financier solide. Raison pour laquelle l’assemblée décide de porter la cotisation annuelle de Fr. 20.– à Fr. 40.–. Relevons que cette cotisation permet aux membres de participer gratuitement à des cours de patois donnés à Forel ou à La Chaux, deux communes qui ont accepté de mettre gracieusement une salle à disposition de l’AVAP et qui sont vivement remerciées pour ce geste. Le journal trimestriel «Le Conteur» connaît lui aussi quelque peine à boucler positivement l’exercice. Aussi est-il proposé et accepté de faire passer le tarif de l’abonnement de Fr. 20.– à Fr. 25.– pour la version bilingue et de Fr. 15.– à Fr. 20.– pour celle ne comprenant que le patois.
La commission «Editions», par la voix d’Henri Niggeler, archiviste, informe l’assemblée de plusieurs projets en voie de réalisation dont une sélection de textes anciens et contemporains, une anthologie de Paul Burnet, un choix de productions de François Lambelet et la traduction de l’Evangile de Marc par le pasteur Daniel Corbaz. Le pacte de 1291, traduit en patois par Pierre Guex, calligraphié par Pierre Devaud et diffusé par Henri Niggeler, a obtenu un remarquable succès auprès des communes vaudoises auxquelles il a été proposé. Sa distribution vient tout juste de s’achever dans le cadre des assemblées de districts de syndics et de préfets. L’opération se voulait avant tout une sensibilisation au patois et à l’histoire du canton.
Au sujet de la Fête interrégionale des patois de 2017, le président Bernard Martin expose en quelques phrases ce que devrait recouvrir cette manifestation: une approche des différents patois – encore pratiqués dans les cantons de Fribourg, du Valais et du Jura, de même que dans les régions frontalières de la Savoie et du Val d’Aoste – sous forme de conférences dans plusieurs villes du canton. La Fête elle-même, point culminant de la rencontre, devrait se dérouler deux jours durant à Yverdon tant à l’extérieur (place Pestalozzi) qu’à l’intérieur (Salle de la Marive).
Au nom de l’AVAP, Michel Freymond adresse un émouvant hommage à la mémoire de Pierre Guex, et en particulier à son épouse Marthe, présente avec sa famille à l’assemblée, qui a toujours su magnifiquement accompagner son mari dans cette période de vie si intensément consacrée à l’histoire et à l’expression du patois. Henri Niggeler offre à Marthe le pacte de 1291 encadré et dédicacé en témoignage de reconnaissance de l’AVAP à l’endroit de son inoubliable président d’honneur, Pierre Guex. Pour sa part, Marianne Niggeler déclame un sonnet de Pierre Guex, «Ao plliésî de Diû», pour lequel elle a composé une musique. Marthe Guex remercie de tout cœur l’AVAP, et Antoine Guex, petit-fils de Pierre, qui a séjourné en Chine, donne lecture en patois d’un poème chinois qui fait ressortir une similitude d’inspiration avec celle de son grand-père. «On est accompagné, même si on ne le sait pas, par l’ombre de Dieu.» C’est par cette pensée de C.-F. Ramuz sur le rôle du patois dans la quotidienneté que le président Bernard Martin noue la gerbe de cette tenâblya (assemblée), enrichissante à plus d’un titre, de l’AVAP.