Episode 4, Contrat avec le peuple
Chères lectrices, Chers lecteurs,
Après un franc succès, nous voici arrivés à la fin de notre saga des politiciens du terroir. Après avoir rencontré tout au long de ces derniers mois ces acteurs qui sont nos voisins ou nos collègues qui défendent nos droits et notre constitution à travers leur parti, nous terminons donc cet opus par le parti qui fait le plus de bruit ces dernières semaines, l’UDC.
Dès le mois prochain, vous pourrez retrouver une nouvelle rubrique mensuelle, Politique & Commune, un spin-off des politiciens du terroir. Nous allons partir à la rencontre des municipaux et syndics de la région Lavaux-Oron. Vous saurez tout de leur implication au sein de leur parti et des avantages et inconvénients que cela peut engendrer dans la gestion du patrimoine régional.
L’UDC, l’Union démocratique du centre, est un parti moralement conservateur et économiquement libéral. Il se positionne comme le plus à droite de tous les partis représentés au gouvernement.
Il est né en 1971, suite à l’union du PAI, le Parti des paysans, artisans et indépendants créé en 1936, avec les partis démocratiques des Grisons et de Glaris.
Conservateur et protecteur de la Suisse, il se bat aussi pour une sécurité au sein de notre territoire beaucoup plus accrue, l’amélioration de nos réseaux routiers et la naturalisation automatique des étrangers de troisième génération. Il est le parti le plus représenté aujourd’hui au Conseil national avec plus d’un quart des sièges et dispose également de six conseillers aux Etats.
Nicolas Glauser et l’UDC
Nicolas Glauser est né en 1971, marié et père de deux enfants. Ayant une formation d’agriculteur complétée par une maîtrise fédérale, il est paysan agriculteur sur les terres de Lavaux-Oron, mais aussi chef expert cantonal pour l’agriculture. Il est membre du Conseil communal de Puidoux, également du Grand Conseil et du comité de district. Directement impliqué avec les antennes UDC de Pully et Lutry et bien ancré dans notre région, il est le dénominateur commun des régions de Lavaux et Oron. Il s’investit dans la création de nouvelles antennes UDC dans les communes de plus de 3000 habitants. Nous avons rencontré Nicolas Glauser à Oron-la-Ville, à mi-chemin entre ses tâches agricoles et politiques.
Interview
Bonjour Nicolas, avant que l’on commence notre série de questions standards, je me dois quand même de vous demander quelque chose et après on arrête… Alors, en toute honnêteté, que penser du résultat des dernières votations?
NG: Je vous avoue avoir été surpris que cela passe. Mais si tout était bien en place avant cela, l’initiative n’aurait jamais eu lieu d’être.
Alors pourquoi le choix de l’UDC Vaud?
NG: Je me suis investi dans la politique lors de la campagne du Grand Conseil en 2011. Possédant des terres dans la région d’Oron et Lavaux et comme l’UDC n’avait pas d’antennes dans ces districts à l’époque, j’ai pris ce nouveau challenge en créant l’antenne de Puidoux. L’UDC correspond bien à ce que je pense. Même si on nous colle une certaine étiquette, nous avons une logique dans notre discours et soutenons l’arrière-pays qui s’affiche de plus en plus.
Votez-vous tout le temps?
NG: Je vote tout le temps. En tant que citoyen, au niveau cantonal et fédéral, je vote toujours pour ou contre. Au niveau du Grand Conseil, cela m’arrive de voter blanc.
Trouvez-vous que notre politique va dans le bon sens?
NG: En tant qu’agriculteur et indépendant, je trouve très mauvais le virage que notre politique agricole prend. Nous privilégions l’écologie au détriment de la production. Et nos importations en masse de produits ne font pas bonne figure.
Ça me ramène à une autre question, et l’économie en Suisse, qu’en pensez-vous?
NG: On a de l’espoir, la qualité suisse est reconnue, au travers de ses labels et de ses normes qui font de nos produits et de nos formations une valeur sûre.
Et notre administration, nous entendons tous les jours les mécontentements du citoyen sur le laxisme, la lenteur, les mesures inappropriées. Qu’en dites-vous?
NG: Notre administration est trop lourde. Certes nous avons simplifié pas mal de choses grâce à l’informatique, mais la relation humaine, même si certains nous font croire le contraire, a disparu. Nous devenons dans certains organismes physiquement des numéros (alors qu’avant ce n’était que sur papier) et nous nous retrouvons dans un système chargé de procédures et papiers à remplir dont certains profitent. Je ne vois pas les avantages du regroupement de nos divers administrations et offices régionaux dans ces grands centres.
Antonio Costa
Informations: – UDC – Union démocratique du centre – http://www.udc-vaud.ch