Egratignons nos toubibs très actifs cet hiver !
Roger Cachin | J’adore chahuter les facultés bien organisées dans leur milieu de spécialistes; l’une d’elles, la médecine, une discipline qui ne peut pas se permettre une fantaisie dans sa pratique, me laisse songeur quand bien même je reconnais la technicité et l’exactitude de ses diagnostics.
Moi, vieux pépère presque en fin de vie, je ne crains pas la consultation «pointue» d’une charmante doctoresse spécialiste (aujourd’hui appelée ridiculement Dresse!) L’anamnèse de ma vieille carcasse révèle que je ne suis pas un mec exceptionnel, sans doute destiné à une mort certaine dans un délai indéterminé… Dans l’intervalle qui m’est accordé, je ne devrais pas fréquenter les copains à l’heure de l’apéro qui, comme moi, ne souhaitent pas être fixés sur la date de leur départ… C’est là que la médecine devrait se rapprocher de la philosophie du vaudois épicurien et lâcher quelque peu la rigidité de ses ordonnances au grand dam de Novartis. Prescrire 2 dl de St-Saphorin à boire avec modération serait dans l’intérêt du patient timoré, du vigneron guilleret, et nos caisses d’assurances maladies souffreteuses seraient enfin soulagées. Un acte héroïque de la part de nos médecins… Ce n’est hélas pas pour demain!