Départ d’une personnalité
Jean-Louis Chaubert | Il y a quelques jours est décédé Georges Sunier. Originaire du Jura, il était né le 6 août 1921 à Puidoux où il a passé toute cette longue existence. On peut donc dire que c’était un bon Vaudois. Son père, maréchal-ferrant, est décédé des suites d’un accident alors que Georges n’avait que 14 ans; sa mère s’en allait cinq ans plus tard. Il avait une sœur et un frère, celui-ci décédé aussi prématurément dans la trentaine. Il épousa Louise Bovard qui lui donna deux enfants, une fille et un garçon. Il perd cette épouse après 25 ans de vie commune.
Il surmontera toutes ces épreuves. Ainsi, au sortir de l’école primaire-supérieure de Chexbres, il s’en est allé en Suisse alémanique pour apprendre le métier de son père et se familiariser avec la langue de Goethe. Deux ans après son retour, il reprend la forge paternelle louée entre-temps. Il donnera de l’essor à cette entreprise pour la céder à son fils à l’âge de la retraite. Mais il ne faut pas limiter l’existence de Georges Sunier à cette vie de famille et professionnelle. Très entreprenant, il se voue à la communauté. D’abord, il entre dans les sociétés locales, telles la Société de jeunesse, la Chorale, l’Auto-moto-club. Il aimait à jouer aux cartes avec des amis et voisins, et il fut un assidu du jeu de quilles du Logis-du-Pont.
Sur le plan politique, il fit partie du Conseil communal, qu’il présida, et fit bénéficier de ses compétences la commission de gestion. D’un caractère très marqué, il fut souvent en contradiction avec le syndic d’alors, Emile Chaubert. Cela ne l’empêcha pas d’être apprécié et appelé au Conseil d’administration de la Banque Raiffeisen de Puidoux-Chexbres. Sur le militaire, il œuvra comme maréchal-ferrant dans la troupe des dragons.
Malheureusement, dans les dernières années de sa vie, il perdit une partie de ses facultés auditives et visuelles qui l’isolèrent. Après son veuvage, une amie fidèle et dévouée l’entoura, et grâce à cette présence, ce n’est que les dernières semaines de son existence qu’il dut entrer à l’EMS La Maison du Pèlerin où il s’est éteint paisiblement. C’est avec émotion que nous évoquons ces souvenirs et exprimons à sa famille notre vive sympathie.