Décès d’André Devallonné
Nicolas Bichovsky | Entouré de l’amour des siens, André Devallonné s’est endormi paisiblement dans
sa 84e année, le 8 janvier dernier, en l’EMS La Faverge à Oron-la-Ville.
André Devallonné était une personnalité connue et appréciée des habitants de la contrée d’Oron. Il fut chef de gare de Châtillens, puis assuma en plus la fonction de secrétaire communal de cette commune. Fils de paysans établis à Correvon, il est entré au service des CFF en 1949 et s’est installé en juin 1966 à Châtillens, dans l’appartement situé à l’étage de la gare de Châtillens en compagnie de son épouse Anne-Marie, en qualité de chef de cette petite gare. Il était seul employé des CFF sur place, responsable et titulaire du service marchandises et voyageurs, de la conciergerie, des nettoyages, et devait parer aux divers imprévus survenant dans une salle d’attente et des locaux annexes ouverts jour et nuit. Dans ces tâches de maintenance, il a pu compter sur le concours de son épouse, et c’est grâce à elle qu’une coquette plate-bande fleurie extérieure accueillait les voyageurs.
André assurait un service de proximité; la fenêtre de la cuisine donnait directement sur le passage à niveau tout proche, et heureusement car un soir, en jetant un coup d’œil, il aperçut un automobiliste qui, s’étant peut-être un peu trop attardé dans les vignes du Seigneur, avait confondu la route et la voie de chemin de fer; son véhicule était resté coincé sur les rails. André avait juste réussi à faire stopper le convoi qui allait arriver.
André Devallonné fut secrétaire du Conseil général, puis de la Municipalité de 1975 à l997. A ce poste, il a secondé avec brio les trois syndics que furent successivement Willy Gilliard, Serge Maendly et Pascal Troyon.
La retraite approchant, pour se mettre à l’abri des gros soucis, André et Anne-Marie avaient acquis un appartement aux Erables, à Châtillens, en bordure de la route des Tavernes. Ils y ont vécu des années paisibles. Puis les facultés d’André ont baissé; il fut accueilli à l’EMS La Faverge d’Oron, maison de vie grâce à la qualité des soins dispensés et au dévouement du personnel soignant. André ne pouvait plus s’exprimer, mais il était demeuré conscient et il a pu encore apprécier le soutien d’Anne-Marie et de leurs enfants Pierrine et Antoine, ainsi que la qualité des soins qui lui furent prodigués.
Nous prions la famille Devallonné de croire en l’expression de notre sincère sympathie.