Alchimie de la mobilité
Semaine noire pour les pendulaires et par extension pour tous les transports en général. L’incident ferroviaire de Daillens a réorganisé toute la partie nord-ouest de la Romandie sur le plan de la mobilité. Un nouveau réseau a dû être rapidement mis en place pour que les pendulaires puissent retrouver leur travail ce lundi, sans parler de transports de matières et de biens qui eux aussi ont dû se voir dédié un itinéraire bis. Les axes ferroviaires et routiers déjà bien engorgés dans cette région ont été mis à rude épreuve.
Comme si cela n’était pas suffisant, cet accident a posé quantité de problèmes de toutes sortes à une batterie d’intervenants allant du spécialiste de l’assainissement des sols aux responsables des transports. Acide sulfurique, acide chlorhydrique et sans doute quelques autres substances se sont vu offrir un nouveau lieu de villégiature. Les conséquences de cette pollution sont minimes au vu des villes et villages traversés par ces convois… l’échappée belle !
Dans une géographie comme la nôtre, avec une densité de population remarquable, c’est une chance que cela se soit produit hors d’agglomérations plus concentrées. Mais déjà là, avec un petit mélange de mécanique et de chimie, les conséquences sont ressenties au-delà du hameau de Daillens. Un petit grain de sable dans cette suite de rouages optimisés et au rendement minuté aurait pu avoir de plus graves conséquences. L’effet papillon…
A l’heure où se rendre à son travail en plus de 40 mi-nutes est devenu la norme et où l’inverse fait de vous un indigène à plumes, il n’est pas étonnant que le moindre accroc sur une ligne de circulation nécessite l’interruption des programmes radio pour en rendre compte. Un homme prévenu en valant deux, les bouchons devraient être cotés en bourse !
Lors d’un débat sur la troisième voie entre Lau-sanne et Genève – routière ou ferroviaire, peu importe – une intervenante avait lancé une idée saugrenue et qui pouvait sembler totalement hors propos : celle d’avantager les personnes habitant dans la ville de leur travail…
Aurions-nous enfin trouvé la recette pour transformer le goudron en plume… pardon ! … le plomb en or ?