Un poids plume, mais de l’énergie à revendre
Marie | J’ai des hirondelles chez moi. Elles débarrassent mon potager des insectes et autres petites bestioles. Je me verrais même en hirondelle, j’aime leur élégance au vol, leur jolie robe noir-bleuté, leur gazouillement joyeux, mais surtout la liberté de pouvoir changer d’air au gré des saisons. Je ne me lasse pas de les voir y aller avec une telle ardeur, je suis même fascinée. Jamais à bout de souffle, elles voltigent agiles et pleines d’énergie comme des piles rechargées. J’essaye de les prendre en photo, mais au moment où je les capte dans mon viseur, c’est déjà trop tard… j’ai fini malgré tout par immortaliser une d’entre elles sur le fil électrique. J’ai été récompensée puisque maintenant je sais même comment elles s’appellent, « mes hirondelles » : celles qui squattent mon jardin sont les hirondelles rustiques, au poids plume de 16 à 24 grammes, le front et la gorge sont colorés d’un rouge brique, le dessus des ailes, le dos, la tête et la queue sont noirs, avec des reflets métalliques bleus. La queue est très échancrée avec deux longs filets, c’est d’ailleurs par ce détail qu’on les reconnaît. Ces oiseaux migrateurs font chaque année 10’000 km pour venir nous annoncer le printemps, et 300 km par jour pour nourrir leurs oisillons dès leur naissance, et cela pendant leurs trois premières semaines de vie. Fidèles au poste, elles reviennent toujours au même endroit, elles installent leur nid près des habitations, dans les granges et les étables. Oiseau porte-bonheur, l’hirondelle est une espèce protégée dans de nombreux pays, bien que menacée par les pesticides utilisés à tort et à travers!