Un pneu défectueux vient gâcher la finale de Bastien
BC | Finale à Valencia, ultime ligne droite! Ce week-end avait lieu la dernière manche de la saison. La pluie et le froid écourtent les séances libres du vendredi. En résumé, le feeling en piste est très positif avec des pneus usés.
Bastien Chesaux
Samedi, QP1: On monte les pneus neufs asymétriques proposés par Michelin et contre toute attente, la moto devient inconduisible. On remet tout en question, en passant du pilotage aux réglages mais rien n’y fait, on ne trouve pas de solutions performantes. QP2, on décide de suivre le choix des autres pilotes en passant des pneus extra-soft afin d’optimiser le grip mais c’est pire, je roule plus vite avec des gommes usées et pas prévues pour ce tracé exigeant. Je me place 11e.
Dans le box, c’est l’heure des interrogations. Après réflexions, on décide de repartir à zéro pour la course (pneus «normaux» et réglages de base). Mon départ est très bon, je gagne 2 places avant de me faire bousculer dans la première épingle. A l’entame du 2e tour, je perds l’arrière à l’accélération plusieurs fois! Au fil des kilomètres, la situation devient très délicate, je me bats pour rester sur la moto à plus de 4 secondes de mes chronos. Permettez-moi l’expression, quelle M*! Je finis à la rue, 16e et très loin du résultat que laissaient transparaître les essais du vendredi.
Après un examen «post-course» réalisé par les techniciens de chez Michelin, le verdict tombe, le pneu utilisé en course était défectueux.
Juan Borja (team manager): «Même si c’est rassurant de savoir que nous n’étions pas à côté en terme de réglages, ce pneu vient gâcher la dernière course de Bastien. Ce n’est pas la première fois et Michelin ne trouve aucune explication. Finir de cette manière, sans pouvoir se battre, c’est très frustrant pour nous et pour le pilote. La saison n’a pas été facile, la chance n’a pas toujours été avec nous et on le paie au prix fort lors de la finale.»
Bastien: «Après les tests concluants réalisés à Valencia pendant la saison, jamais je n’aurais pensé être autant largué avec ces pneus asymétriques. C’est simple, mon meilleur temps se situe à 1.6 seconde de mon meilleur chrono, autrement dit un gouffre! Mais c’est la course, il faut faire avec et regarder devant sans se laisser abattre!»