Un budget de plomb mais des comptes en or 2013
JPG | Alors que le budget présentait un déficit de l’ordre de 3,3 millions, les comptes 2013 bouclent avec un excédent de recettes de l’ordre de Fr. 68’000.–, après amortissements supplémentaires décidés par la Municipalité pour 1,6 million. En dehors de cette décision, le résultat comptable a été fortement impacté par des prélèvements sur les fonds de réserve pour 4,4 millions et attributions aux fonds de réserve pour l,5 million. La marge d’autofinancement est de Fr. 828’194.–, ce qui est insuffisant pour une commune de cette envergure. L’endettement par habitant est de Fr. 6014.–, soit une variation de 30,09% par rapport à la fin 2012, alors que l’endettement net, toujours par habitant, est de Fr. 1203.–, soit une variation de 23,50% par rapport à fin 2012. Ces ratios donnent une bonne indication de l’évolution au sein de la commune. Comme le relève la Municipalité, «la marge d’autofinancement chute de façon spectaculaire et inquiétante depuis l’année de la fusion». Une baisse de 57% et de 80% a été enregistrée, respectivement par rapport à 2012 et 2011. C’est à l’unanimité que les comptes ont été adoptés.
Rapport de gestion 2013 et examen par la Commission éponyme
La Commission de gestion a choisi d’analyser de plus près, d’une part, l’administration générale qui a subi quelques remous durant l’année, et se pose également la question de savoir si le nombre de municipaux et de conseillers pour la prochaine législature ne devrait pas être adapté. D’autre part, l’introduction des taxes liées à l’élimination des déchets a été par deux fois épinglée par Monsieur Prix. Ce dernier point a suscité un débat nourri entre le municipal Patrick Chollet et les membres du Conseil. En effet, la taxe forfaitaire et entreprises a produit un excédent de revenus de Fr. 114’696.– et la Commission ne comprend pas pourquoi la Municipalité n’a pas tenu compte des observations et propositions de M. Prix. Cet excédent, selon plus d’un intervenant, devrait revenir aux citoyens. Le problème d’un manque de communication de la part de la Municipalité a aussi été relevé.
Un vote à l’unanimité a permis d’entériner le rapport de gestion 2013, non sans qu’un vibrant plaidoyer de Jean-Louis Bandini ne soit adressé à l’endroit d’Eliane Fedrigo, secrétaire du Conseil, pour l’excellent travail qu’elle accomplit.
Optimisation des éco-points et collecte des déchets
Ce sujet récurrent faisait l’objet d’un préavis pour remédier à la situation actuelle en proposant l’installation de containers semi-enterrés de 3 à 5 m³, ou rafraîchissement des actuels, à 53 endroits du territoire communal pour une somme de Fr. 545’000.–, les ramassages porte à porte étant alors supprimés. Si la commission ad hoc était d’avis qu’il faut améliorer la situation, elle a demandé qu’un véritable concept de gestion des déchets communaux soit mis en place afin d’éviter le coup par coup et surtout, en regard du spectre référendaire, que la population soit consultée. Elle a été suivie en tous points car, comme l’a relevé le conseiller Jean Christophe Schwaab, la suppression de la collecte des déchets porte à porte n’est rien d’autre que la suppression d’un service à la population. Il eut mieux valu mettre en place un concept avant l’introduction de la taxe plutôt que mettre la charrue avant les bœufs. Le préavis municipal a été refusé par 54 voix. Une commission municipale, composée de Valérie Hill, Patrice Humbert, Silvio Crosa et Raymond Bech, va étudier un concept global.
Réfection d’un immeuble à Aran et modification d’un plan de quartier à Crêts-Mouton
Il s’agit de compléter la réfection du bâtiment Brossy pour Fr. 81’000.– et de rendre constructible un périmètre en zone à bâtir qui présentait en 1981 un glissement actif.
Cette nouvelle demande tient compte de l’évolution des techniques constructives. Les deux sujets ont été acceptés à une large majorité.
Nouveau revêtement bitumeux de la RC 780, secteur de Villette
Le préavis refusé en avril 2013, suite à un manque de clarté des participations cantonales, portait sur une dépense de Fr. 550’000.–. Ce refus avait provoqué l’ire de 32 riverains. La Commission des finances se félicite d’avoir défendu cette position validée par le Législatif, puisque suite à l’octroi d’une subvention cantonale, la dépense ne portera plus que sur Fr. 300’000.– pour les mêmes travaux. Les inconvénients subis pendant un an valent bien cette différence de Fr. 250’000.– en faveur de la commune. C’est à l’unanimité que le préavis a été adopté.
Matériel de cave de Villette et modification des statuts de l’Association scolaire Centre Lavaux
Ces deux préavis, le premier pour Fr. 13’000.– et le second en vertu des nouvelles exigences de la loi sur les communes concernant les emprunts et cautionnement dans les limites du plafond d’endettement, ont été adoptés à l’unanimité.
Elections à la Commission de gestion et au bureau du Conseil
Commission de gestion:
Fenneke Reijsoo,
Philippe Maeder,
Florence Gross,
Carole Bugnon-Grand,
Laurent Pfeiffer,
Louis Fonjallaz.
Bureau du Conseil: Brigitte Leprovost, présidente
Yves Sesseli, vice-président
Michel Bertholet, 2e vice-président
Roland Emery, scrutateur
Pascale Bochud, scrutatrice
Marc Colliard, scrutateur-suppléant
Sybil Berthet, scrutatrice-suppléante
Divers
Dès le 1er septembre, la déchetterie de Cully sera ouverte un jour entier en plus des demi-jours. L’APOL a été le premier corps de police communal à être accrédité par l’Autorité cantonale. L’inventaire du patrimoine immobilier a été dressé et il va être communiqué aux conseillers.
ErratumLe préavis déposé par la Municipalité en relation avec l’optimisation des éco-points et la collecte des déchets ne prévoyait en aucun cas la suppression du ramassage au porte à porte. Comme expliqué par le municipal des déchets lors de la séance du Conseil communal, la diminution du tonnage des déchets ménagers incinérables de plus de 45% impliquait la réduction du ramassage au porte à porte à une tournée par semaine au lieu de deux, la Municipalité étant consciente que la suppression totale du ramassage au porte à porte serait une diminution notoire du service offert à la population de la commune ce qu’elle ne désire pas. C’est la commission des finances qui, dans son rapport, demandait que l’investissement important découlant de l’acceptation de ce préavis soit lié à la suppression totale du ramassage au porte à porte des déchets ménagers. L’objet du préavis municipal n’était pas de diminuer le service à la population mais bien d’en augmenter la qualité en offrant un système de collecte des déchets ménagers plus performant, surtout pour les déchets ménagers tels que le verre et le papier. Comme précisé dans l’article, une commission municipale va plancher sur un concept global encore plus étendu afin de soumettre un préavis au Conseil communal, si possible avant la fin de l’année.
Commune de Bourg-en-Lavaux