Touché en plein cœur, le Tir des Amoureux a vécu sa 30e édition
Gil. Colliard | Les 30 et 31 août, pas moins de 92 équipes ont mis en joue les deux cœurs enlacés du, désormais célèbre, Tir des Amoureux de Puidoux. Depuis trois décennies, un homme et sa partenaire visent tour à tour la même cible et sont solidaires quant au résultat qui est toujours attendu avec fébrilité et dans la bonne humeur. Une médaille est donnée aux couples atteignant 160 points et plus. Bernard Debétaz et Maryline Morel de la société de Tir des Maraîches à Carrouge sont les vainqueurs de ce jubilé avec un palmarès de 175 points, félicitations!
Un tir qui a ses inconditionnels fidèles
Organisé par les membres de l’Union des Amis de l’Indépendance (UAI) au stand de la Vulpillière, ce tir, de par son originalité, a ses adeptes inconditionnels tels que Roland et Antoinette Dupertuis des Posses/Bex qui sont présents depuis la première édition. Dimanche midi, profitant d’une météo clémente, l’équipe de cuisine a servi 50 repas sous le couvert, où commentaires, retrouvailles et bonne humeur allaient bon train.
Des «Amoureux» pour faire face au comportement «macho»
Pour marquer cet anniversaire, deux membres fondateurs, Alfred Chevalley et Jean-Pierre Lambelet, furent invités. Ce dernier, ne pouvant être présent, adressa une lettre retraçant la création de cette manifestation, dont voici quelques extraits savoureux:
«…en tant qu’abbé-président, j’avais proposé en assemblée générale que les filles des membres de l’UAI puissent être reconnues comme membres à part entière et pas seulement les garçons. Mais j’avais sous-estimé le côté «macho» qui régnait encore au début des années 80 dans le monde du tir où les stands étaient peuplés presque uniquement de mâles beaux et virils!
Donc ma proposition a été refusée à une courte majorité… Je me suis mis en demeure de chercher d’autres idées… Comme à Puidoux, le surnom des habitants c’est «les Amoureux» pourquoi pas un «Tir des Amoureux»?
Et comme pour être amoureux, il n’y a pas besoin d’être marié, il suffit de trouver un ou une partenaire et le tour est joué!…
Bref, l’idée a plu au Conseil et notre «grand Chevalley» (alias Alfred Chevalley) a pris ses crayons et a dessiné la cible avec les deux cœurs et votre serviteur a élaboré un règlement qui avait pour objectif de tenir sur une carte postale…»
Lors de son allocution, l’abbé-président Jean-Pierre Chevalley remercia les représentants de la Société vaudoise des carabiniers ainsi que de la Fédération vaudoise des Abbayes pour leur présence. Il salua le travail de toutes les personnes ayant œuvré à la réussite de cette 30e édition et tout particulièrement Jacques Chevalley, abbé-président d’honneur, qui est de la partie depuis la première année et qui commande ce tir avec un bonheur non dissimulé et une énergie toujours aussi débordante.
Ce fut, comme à chaque fois, un sympathique rendez-vous sportif et amical à l’issue duquel chacun est reparti avec sa cible, pour certains la médaille et pour tous une planchette commémorative sur laquelle on pourra à loisir découper le saucisson tout en dégustant un petit blanc du cru et en commentant les exploits vécus ou à venir.