Perte de vocation
Quand les grands groupes oublient leur vocation.
Qu’il s’agisse du Géant Jaune ou de groupes médias, leurs buts semblent être devenus identiques à mesure que leur vocation disparaît ; ni la distribution du courrier, ni la diffusion et l’analyse de l’information ne font plus sens, seule la marge de profit compte.
Au mois de mars, ils annoncent – heureux – des bénéfices en hausse et une distribution de bonus exemplaires, et « dégraissent » quelques mois plus tard dans le même bonheur. La Poste n’a pas plus d’état d’âme, tant elle semble ne pas avoir vocation à distribuer le courrier.
Il en va de même pour Tamedia qui, sous le couvert de la crise du marché publicitaire, ferme des rédactions et va même jusqu’à imaginer une unique rédaction centrale pour tous ses journaux… option qu’ils ont exclu, bien évidemment, pensez donc !… L’idée était toutefois suffisamment séduisante pour avoir été considérée… magnifique signe d’ouverture d’esprit !
La pluralité des médias et, par conséquent, la multiplicité des avis ne semble pas être dans leurs gènes. Selon l’éditeur, la vocation de la presse n’est pas de nous permettre de goûter à diverses opinions afin de pouvoir nous faire un avis, mais plutôt d’être un support publicitaire rentable ; la multiplicité des titres n’ayant d’autre utilité que celle de toucher un public cible précis.
A ce point, la question du traitement de l’information et de son analyse est déjà aux oubliettes… Les réseaux sociaux et les gratuits ne s’en chargent-ils pas déjà ?!
Quant à nous, « petits » journaux, vocation rime avec passion et nous continuons à en faire bénéficier tous nos annonceurs et nos lecteurs.