Marie-Thérèse « tu étais l’élégance et le raffinement »
CR |. Le 17 juillet dernier, nous quittait Marie-Thérèse Richard, habitante de Forel. Elle s’endormait paisiblement après une longue maladie, courageusement vécue. Marie-Thérèse Choffray – son nom de jeune fille – a grandi en Belgique dans les Ardennes. Professeur de couture appréciée, elle enseigna pendant 20 ans dans la ville de Bastogne. Alors en villégiature en Suisse avec sa soeur Christiane – venues visiter le Musée de l’Art Brut – sa vie prit un autre tournant. Elle rencontra Raymond son futur époux sur une terrasse à Ouchy parmi une foule venue voir les feux du 14 juillet en face. Trois ans plus tard, ils se marièrent à l’église de Savigny et le couple s’installa dans la demeure familiale à Forel. Thérèse fut une merveilleuse collaboratrice dans l’entreprise de charpente-menuiserie de son mari. Dans une bonne entente, basée sur la complémentarité, elle s’activait au bureau, à la réception, visitait les chantiers. Aussi, elle s’intégra pleinement à notre région, gardant cependant une partie de son coeur au plat pays qui était le sien, pour sa famille, Cherain son village. Avec Raymond, elle s’y rendait souvent pour les fêtes ne manquant pas d’amener là-bas nos fruits du terroir, vin de Lavaux, fromage de Gruyère et plus.
Dotée d’une sensibilité pour tout ce qui est beau, fleurs, musique, beaux-arts, littérature, spectacles, les voyages vers l’autre, elle avait un souci constant de bien faire. De si bien faire qu’une fatigue s’installa qui la plongea dans une déprime qui malheureusement durera une dizaine d’années. En début d’été, une hospitalisation pour une pneumonie qui lui a été fatale devait l’empêcher de retrouver sa maison et son jardin fleuris de Forel. Son empathie naturelle laisse à ceux qui l’ont connue le souvenir d’une personne généreuse, chaleureuse. «Marie-Thérèse, notre grande soeur, tu étais l’élégance, le raffinement, tu étais une belle personne dans tous les sens du terme» évoquait l’une de ses nièces le jour des funérailles.