Le bon sens de la cohabitation
par Christian Dick | La position des bouées, leur éloignement, leur position face au vent, le compte à rebours, le départ volé ou au coup de canon, la durée d’une régate face à l’évolution des airs sont autant d’éléments à prendre en compte pour le succès d’une épreuve. Certains propriétaires de bateaux à moteur s’y sont mis, preuve en est que la cohabitation va dans le bon sens. Sur l’eau. Mais à terre?
Vu du lac, le panorama grandiose de Lavaux, avec ses habitations en clair, ses vignes et ses bois en vert, parle par son aspect idyllique pour la paix et l’harmonie. Vu de près, pourtant, le tableau s’assombrit. Il y a ceux qui vont et s’en vont, ceux qui ne sont jamais arrivés, ou qu’ils soient, ceux qui sont nés bien avant leur naissance, ceux qui saluent, les autres qui attendent de l’être, ceux qui s’adaptent, qui respectent le voisinage. Et tant d’autres. Pourtant, bien souvent, un verre à la main, les différences s’estompent et tous finissent plus ou moins par cohabiter.
Puis vient le sujet qui fâche, le sujet sensible. D’aucuns prétendent que le débat d’ici pour ici est vain, l’urne cantonale ayant probablement déjà rendu son verdict, le 18 mai. Les récentes décisions populaires sur la protection des sites comme quelques constructions maladroites parlent en effet pour eux. La bonne question n’est plus dès lors le oui ou le non, mais le comment. Ou comment dans la vie de tous les jours gagner la cohabitation? C’est ce que nous verrons, sur l’eau du moins, dimanche 27 avril lors de la régate d’ouverture à Cully. Dès 9h sera donné le coup d’envoi de la saison vélique à Moratel. D’ici là, bonne cohabitation à toutes et à tous, et bon vent!