Le 1er avril, jour du poisson, on ne marche pas, mais le 6 avril, jour du panda, on court…
Romane Schlup | Les petits zèbres qui ont couru jeudi matin dernier autour de leur école forelloise avec un célèbre panda en guise de mascotte ont participé à leur premier «pandathlon».
Autour de l’école de Forel, une bonne dizaine de bénévoles du WWF se chargeait de l’organisation, des encouragements et du ravitaillement des quelques deux cent élèves coureurs. On pouvait encore compter des enseignants, des parents, des encore plus petits, des chiens, des poussettes, des photographes, des infirmiers, des concierges serviables, du personnel communal attentif à sécuriser les lieux, des encouragements, du soleil, de la bise et de la bonne humeur.
Cette bonne humeur était aussi possible, parce que les alentours de l’école de Forel permettent de courir une jolie boucle variée. Dévaler une descente dans une zone herbeuse, ralentir dans un goulet, se frayer un passage devant un parking d’admirateurs, entamer une petite grimpette derrière une haie, courir sur une piste athlétique, traverser un replat musical festif, attaquer la boucle suivante, non sans omettre, pour chaque passage d’orner son poignet d’un nouveau bracelet-élastique, voilà tout ce qu’il fallait exécuter avec bonne humeur. Une jolie boucle de 400 mètres variée qu’il fallait courir à son rythme. Le «pandathlon» a duré exactement 2 heures et à chaque tour de fait, les lanières élastiques sont devenues de jolis manchons ornant aussi bien les poignets des 1P que les poignets des 6 P. Ces «compte-tours» faisaient aussi honneur aux sponsors familiaux ou amicaux qui s’étaient engagés à soutenir chaque enfant. Que ce soit pour chaque kilomètre couru ou pour leur course, les enfants ont fait des tours et des tours, même en marchant un tout petit peu quand même, sans jamais s’arrêter, en jouant le jeu totalement.
Ces petits zèbres ont été rassemblés autour d’un projet, ils ont vécu quelque chose en commun. En contrepartie de cet effort-là, ils auront bien sûr un retour, mais ce n’est pas cela le plus important. Chercher à savoir qui a fait quoi, se parler, féliciter les petits, admirer les grands, avoir mal aux muscles le lendemain, ou aux pieds, mais surtout vivre et faire quelque chose ensemble, c’était là le plus essentiel.
Ils garderont sûrement de ce 6 avril 2017 un souvenir de bise, non pas parce que comme on dit par ici, quelqu’un a oublié de fermer la porte, mais parce que ce panda géant qui a couru tout du long avec eux, en méritait bien une…