Lavaux: Un mur d’incompréhension
Jean-Pierre Lambelet | C’est sous une pluie battante qu’une belle brochette d’invités et de professionnels concernés se retrouvèrent bien au sec dans les caves de Raymond Chappuis à Puidoux en ce jeudi 14 septembre. Est-il encore nécessaire de présenter Bertrand Duboux, cet enfant de Riex, ce journaliste sportif passionné de cyclisme et de boxe qui nous a fait vibrer maintes fois en faisant tressauter nos postes de télévision avec ses commentaires enflammés…? Aujourd’hui, s’il a lâché le micro médiatique, il conserve toujours le même tempérament et n’hésite pas à envoyer un uppercut aux administrations qui gèrent, avec la pédale douce, des dossiers et des situations qui devraient être solutionnés depuis longtemps.
Soutenir la vigne
Il a donc pris sa plume pour décrire les problèmes rencontrés par des vignerons qui se trouvent devant un «mur» d’incompréhension devant la gravité des questions posées par l’entretien et la rénovation des murs de vigne. Pour cela, il s’appuie sur des faits réels de différents vignerons qui doivent faire face à des dépenses d’entretien importantes en citant par exemple celui de Raymond Chappuis dont la rénovation d’un mur aux Embleyres dans le Dézaley est devisée à Fr. 421’000.- ce qui impacte gravement la viabilité d’une exploitation vigneronne. Ce dossier des Embleyres est peut-être un des plus gros à traiter, mais il y en aussi beaucoup d’autres qui ont déjà été recensés et non solutionnés.
Soutenir le vigneron
Il lance donc un cri d’alarme pour que les autorités se penchent rapidement sur cette problématique que représente l’entretien des murs de vigne qui sont de plus en plus sujets aux effets du réchauffement climatique amenant des pluies abondantes provoquant de l’érosion, des glissements de terrain, des ruptures de canalisation et autres dégâts importants dus à la déclivité du terrain. S’il est conscient que l’inscription de Lavaux au patrimoine mondial de l’Unesco est favorable à l’image internationale propagée loin à la ronde pour faire connaître ce fabuleux coin de pays, il craint que les indigènes qui y travaillent et l’embellissent n’aient plus les moyens financiers de le faire et que cette belle image s’érode avec le temps.
Pour éveiller les consciences, il a donc écrit un livre
«Il faut sauver le vigneron de Lavaux» publié aux Editions Slatkine et il appelle tous les vignerons de Lavaux à s’unir, en créant une association adéquate concernant les vignobles en terrasses, pour obtenir l’appui des autorités communales, cantonales et fédérales et un financement approprié pour supprimer rapidement cette menace dans ce vignoble ancestral.
« Il faut sauver le vigneron de Lavaux » Bertrand Duboux Edition Slatkine