Festi valse
C’est une valse à mille temps qui offre des côtés troublants, de constater qu’on a mis le temps de patienter un temps pour s’offrir un détour du côté troubadour, c’est une valse à mi-temps qui prend bien le temps de flâner quelques jours du côté des beaux jours, du côté des amours et du bon sentiment.
Et Montreux qui n’bat plus la m’sure, a cédé à Paléo ce droit,
Et Paléo qui bat la mesure, laisse enfin éclater sa joie !…
Milieu de l’été, la valse des festivals est bien présente et donne déjà le tournis.
Même si certains trouble-fête, possédant une notion toute particulière de l’art festif, pensent que la fin du Montreux Jazz mérite d’être marquée par un feu d’artifice de lumières bleues et de sirènes non lacustres, et que d’autres décérébrés dans la Broye pensent bien faire en anticipant le 1er août et les feux de joie, le temps est tout de même à la célébration.
Une célébration telle, que c’est à croire que la planification des festivals a été concertée à l’échelle cantonale, l’un suit l’autre, et ne laisse aucun répit aux amateurs dont l’agenda ne contient certainement ni le mot « sieste » ni celui de « farniente »… A ce rythme endiablé, nous risquons de voir une nouvelle tranche de la population apparaître : le festivalier en burn-out !
Mais la modération, sœur du bon sens vaudois que le monde entier nous envie, nous laissera sans doute échapper à ce futur fléau. Il faut tout de même admettre qu’il en faut très peu dans nos régions pour que l’esprit de la mi-été nous comble ; balades en forêt, en montagne ou en Lavaux, cabotage sur les rives, le tout suivi d’un petit verre et d’une étape gourmande au feu de bois et l’affaire est faite ! Pourquoi chercher les contrées lointaines est une autre question…
Sur ce, je tire ma révérence le temps des vacances, et vous laisse entre les mains expertes de l’ancienne rédactrice en chef, Danielle Bouvier, qui prendra soin des deux prochaines éditions.