Des femmes, des hommes et des passions: Jane Quillerat, créatrice de bijoux
Nathalie Michlig | C’est à Lausanne qu’elle a grandi Jane Quillerat. Petite fille bricolant et dessinant tout le temps, un besoin vital de créer. Un moteur en sa vie. Dès l’adolescence, aux rythmes de ses ateliers de-ci de-là, et depuis plus de 7 ans à la ruelle de Bourg à Lausanne. S’inspirant à Vers-chez-les-Blanc là où elle habite. Comme elle nous le raconte, sa tête fourmille d’idées, son imagination lui provoquant parfois des insomnies. Après les Arts appliqués de Vevey, elle se forma à la restauration d’art. Passionnée par les histoires de pirates et de grands navigateurs, elle écouta son cœur, qui l’emmena au Portugal, où elle a vécu deux ans et demi, à Lisbonne. A son retour, elle trouve un équilibre entre création et revenus alimentaires comme maîtresse socioprofessionnelle au sein d’institutions. A partir de matériaux de toutes sortes, de la terre à la peinture en passant par ceux de récupération et les textiles, Jane expérimenta et donna un cadre à sa créativité foisonnante en développant une gamme de bijoux. Alliant soit techniques de crochets et de dentelles, soit minéraux et végétaux. Des matériaux choisis communs, transformés avec patience, minutie et délicatesse. Elle aime à suggérer dans le regard de l’autre ce qui lui est précieux. Une curiosité inépuisable, une soif d’apprendre pour réaliser les idées qui lui viennent juste avant de s’endormir ou lors de ses innombrables balades en forêt. Se demandant à chaque fois si c’est elle qui en a eu l’idée ou si c’est l’idée qui l’a attrapée… Elle les écrit puis, se met en action, des heures durant entre recherches et expérimentations. Un amour inconditionnel pour le monde végétal au fil des saisons, les feuilles des arbres, symboles de vie éphémère et intemporelle, en perpétuel mouvement. Lorsque son regard s’y plonge, elle y décèle l’infini et le subtil, les secrets de l’univers. Elle aime à mettre en avant la diversité de la nature afin que l’on puisse s’en émerveiller. Du persil au coriandre en passant par les trèfles et les fleurs, des feuilles de cornouillers à celles du figuier ou du chêne. Se formant à différentes techniques, notamment à celle de la cire perdue et fonte de métaux. Procédé de moulage de précision, pour la réalisation de pièces en verre ou en métal. Elle crée depuis quelques mois des «Bronzes Herbarium». Après une empreinte en silicone, chaque feuille est retravaillée en ses moindres détails et moulée. Puis cuite à haute température, pour y couler le métal. Des outils proches de ceux du dentiste comme elle le dit, un moteur suspendu pour polir le métal, des mandrins et divers embouts, mèche diamantée, des fraises et des meules, des pinces, un chalumeau et un four. Puis certaines pièces sont montées en broche, les mettant en scène en des tableaux herbiers. Des broches que l’on peut enlever et remettre selon son humeur. Des bracelets, des colliers, des pendentifs, et ce printemps une nouvelle collection de bagues avec l’empreinte d’une feuille de fougère ou de ginkgo par exemple, mais aussi des insectes. Des créations, fruit de sa fascination et de son émerveillement inconditionnel pour la nature. Des pièces uniques, un choix de matériaux respectueux de l’environnement. Des petits joyaux, ode à la nature et à sa beauté! Atelier et boutique ouverts uniquement sur rdv. Plus d’infos sur www.bijouxdejane.com.