Bourg-en-Lavaux: vivre ensemble sur les routes et chemins de la commune
Didier Grobet | Des automobilistes excédés par le dernier bouchon sur l’autoroute qui les oblige à filer à travers la route de la corniche pour rejoindre leur lieu de travail à Lausanne. Des promeneurs qui croisent des touristes en voiture sur les chemins de vigne. Des camions étrangers qui essaient de passer par la rue Davel de Riex car Google Map les y convie (véridique!). Des chantiers nombreux à venir dans la commune. Des motards en danger à cause de ralentisseurs glissants ou mal placés. Des places de parc alors que certains voudraient y voir des places de jeux ou de rencontres. Et au milieu de tout ça des enfants qui vont à l’école sur des routes privées de trottoir…
Près d’une centaine d’habitants de la commune se sont rendus à l’invitation de la municipalité afin d’essayer ensemble d’y voir plus clair sur la gestion du trafic routier. Interpellés par une pétition d’habitants de Riex, la Municipalité a ainsi pu mettre en avant son programme d’actions et écouter une nouvelle fois les nombreuses demandes de la population.
Si la municipale Evelyne Marendaz Guignet a fort honnêtement avoué qu’il n’y avait pas de baguette magique ni de téléphérique prévu qui permettrait de résoudre les problèmes, elle-même et son collègue le municipal Jean-Paul Demierre ont pu expliquer avec l’aide de précieux renforts (le commandant de la police intercommunale M. Eugène Chollet, un inspecteur cantonal de la signalisation routière M. Brun et le chef des infrastructures M. Favey) tout le soin qu’ils mettaient à sérier et traiter les divers aspects de la sécurité et de la mobilité sur les routes et chemins.
En effet, les quelques réalités reprises en début de cet article ont toutes leurs vérités dans les divers bourgs ou villages de la commune. Un souci majeur est bien sûr la protection des enfants qui sont obligés de côtoyer de très (trop?) près les milliers de voitures et autres véhicules parfois encore plus dangereux (par exemple des vélos fort silencieux mais rapides aussi). S’il y a eu fort heureusement seulement dix-sept accidents en 2016, le commandant de la police avoue volontiers que ce n’est que la pointe de l’iceberg et qu’il faut imaginer tous les accidents évités en dernière seconde ou même par miracle. Il rappelle qu’en 540 heures de mises en service des radars sur la commune en 2016, plus de 25’000 infractions ont été relevées (presque une par minute!) dont 17% par des habitants même de la commune peu soucieux donc de la vie des piétons.
Mais chacun est d’accord pour dire que la prévention est prioritaire. A ce sujet M. Brun rappelle qu’une zone 30 n’a pas que des avantages en terme de sécurité puisque les passages piétons y sont proscrits et que les piétons n’y sont pas prioritaires (contrairement aux zones 20).
De très nombreuses questions touchant aussi aux nuisances sonores, à la démographie galopante, aux développements des gares de la commune, etc… ont rythmé la fin de la soirée. Chacun se sera réveillé avec la conviction que les autorités veillent au grain mais que les dangers sont multiples. Commençons donc par être attentif à notre voisin quand nous prenons notre voiture…