1, 2, 3… soleil !
Le temps maussade et frais de juillet, de même que celui d’un mois d’août pas bien meilleur, a bousculé le calendrier des vacances et des moissons, et le qualificatif d’«été pourri» est dans toutes les conversations. Mais où est donc passé l’été? Passé à pertes et profits exceptionnels, comme l’hiver rigoureux de 1956 ou l’été caniculaire de 2003. L’été 2014 battrait le record de 1965 en quantité d’eau et juillet aurait été le plus froid depuis 150 ans. A qui la faute? A la Scandinavie qui nous a piqué notre anticyclone – comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres… Restons un brin optimistes en espérant un superbe automne et
voyons le bon côté des choses: cet été aura évité aux citadins d’étouffer dans les villes, il n’y a pas eu besoin de plan canicule pour nos aînés et nos nuits ont été fraîches et reposantes. On retiendra que le gazon est vert et les champignons abondants; mais il n’en reste pas moins toutefois que c’est sous le soleil que nous faisons réserve de vitamine D et de bonne humeur…
Hiver doux, été calami-teux, les saisons sont comme sorties de leurs gonds et le climat semble évoluer plus vite que nous. Au fait où en est le boom des technologies vertes et des énergies renouvelables? Le monde capitaliste réagit avec mollesse, reléguant un peu trop dans l’ombre le fait que la terre souffre de la pollution. Un manque de volonté navrant qui fait que le développement durable peine à s’imposer dans le cadre de l’économie de marché et devient pour finir illusion. En résumé, devant la hausse de la concentration de gaz à effet de serre on est très loin de stopper quoi que ce soit. Heureusement que les associations de protection de l’environnement gardent leurs rôles de lanceurs d’alertes pour tenter d’éviter une détérioration catastrophi-que du climat autant que faire se peut encore.
En attendant, si cette année nous avons rêvé d’été tropical nous n’avons eu que la mousson… Mais il est permis d’espérer qu’en cette fin de saison tristounette notre bon vieil anticyclone des Açores retrouve sa base et permette enfin au roi soleil de triompher des nuages et de redonner de la couleur à notre pays qui a le blues.